Ségur de la Santé : « Il n’y en aura pas pour tout le monde !! »

Le Ségur de la santé divise encore et toujours les professions hospitalières.

Les revalorisations salariales ne sont décidément pas égales. Olivier Véran en a décidé ainsi le 12 avril 2021

Cette fois ci c’est plus de 500 000 professionnels paramédicaux qui vont bénéficier d’une revalorisation de leurs grilles salariales à compter de 1er octobre 2021. Seront concernés les infirmiers en soins généraux, les infirmiers spécialisés (infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État, infirmiers en pratique avancée…), les cadres de santé, les aides-soignants, les professionnels médico-techniques et de la rééducation (masseurs-kinésithérapeutes, manipulateurs radio, orthophonistes, orthoptistes, ergothérapeutes…) et les auxiliaires de puériculture.

Mais le Ministre de la Santé continu de diviser les corps de métiers dans la fonction publique hospitalière.

Cette mesure ne s’applique qu’aux fonctionnaires, et non aux contractuels. De plus, cette annonce concerne uniquement les personnels soignants : les agents de service hospitalier, les assistantes sociales, les services techniques ou encore les personnels administratifs en sont exclus. Enfin, seuls les personnels paramédicaux relevant de la fonction publique hospitalière sont (pour le moment) éligibles à ces revalorisations : des négociations sont en cours pour les mêmes personnels relevant de la fonction publique territoriale, de la fonction publique d’État et du secteur privé. Sauf que certains métiers des filières médico-techniques et de la rééducation relevant de la fonction publique hospitalière, qui devraient donc en théorie y avoir droit dès octobre, sont aussi exclus de cette mesure… pour le moment en tout cas. Il s’agit des diététiciens, des techniciens de laboratoire et des préparateurs en pharmacie hospitalière.

Et l’usine à gaz continue comme ça pour ces trois métiers :

Leur revalorisation salariale des grilles salariales serait conditionnée à la “ré ingénierie préalable des diplômes”. Une ré ingénierie des diplômes prévue dans le cadre du Ségur de la santé, mais qui tarde à démarrer. Concrètement, les diététiciens, les techniciens de laboratoire et les préparateurs en pharmacie hospitalière sont en catégorie B de la fonction publique aujourd’hui. Pour revaloriser leurs salaires, il faudrait les faire monter en catégorie A, mieux rémunérée. Mais pour être en catégorie A, il faut un diplôme de niveau bac+3 (licence, licence professionnelle…) au moins.

Or actuellement, les formations reconnues officiellement pour faire ces trois métiers sont de niveau bac+2 (DEUG, BTS…), ce qui correspond à la catégorie B de la fonction publique. Avant de revaloriser les salaires de ces métiers, le ministère de la Santé veut donc procéder à ce qu’il appelle la “ré ingénierie” de leurs diplômes, pour les faire passer au niveau licence. Du coup, ils ne seront pas concernés par les revalorisations salariales dès le 1er octobre.

Le problème c’est que cela fait plus de dix ans qu’ils attendent la ré ingénierie de leurs diplômes.

Ci dessous notre dernier tract sur le sujet :

 tract augmentation ségur avril 2021

 

 

 

 

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